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18/01/2011

Yes, We Can!


(photo AFP, Fethi Belaid)


Le silence des gouvernants français et européens depuis le début du mouvement, l'ignorance pour la plupart de la dureté du régime de Ben Ali, les bêtises proférées par Nicolas Sarkozy (en 2008, il disait que "certains sont bien sévères avec la Tunisie, qui développe sur bien des points l'ouverture et la tolérance"), Michèle Alliot Marie (qui, il y a deux jours encore, proposait d'envoyer quelques CRS pour aider Ben Ali à contenir le mouvement), Jacques Chirac en son temps, et même François Mitterrand qui reçut le "dictateur" tunisien en grande pompe en 1988...Non, tout cela ne doit pas masquer le plus important dans cette affaire, pour les non-tunisiens: oui, une Révolution est possible!

Parce que nous parlons bien ici d'une vraie Révolution, comme on croyait n'en voir que dans nos livres. La mondialisation, la puissance de la politique étrangère, la présence de l'ONU, les forces militaires d'une Nation, ses réseaux d'information, rendaient l'idée d'un Révolution obsolète et totalement irréaliste à nos yeux.

Attention, ce n'est absolument pas un appel à se soulever que je vous adresse ici. Non, c'est un appel à se sentir libre. Un appel à véritablement aller au bout de ce que nous voulons, car oui, même en 2011, c'est le peuple qui a la toute-puissance.
Les gouvernants ne sont que des représentants choisis, le système auquel nous sommes soumis, nous l'acceptons. Ces assertions semblent entendues. Trop, peut-être.


Vivre libres, avoir choisi l'état de notre Nation; Voilà les fondements de la démocratie que viennent de nous rappeler nos amis tunisiens.

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