04/04/2010
La critique ciné de la semaine 3: L'arnacœur
J’ai profité d’une soirée enneigée ( eh oui, c’est semaine ski!) pour aller voir un film dont on parle beaucoup: l’arnacœur.
Le casting est surprenant, déjà, avec le retour de Vanessa Paradis, un Romain Duris qui se jette dans l’inconnu. A leurs côtés, François Damiens parait être une farce; non pas que je ne l’aime pas hein, loin de là, ses caméras cachés, ses rôles dans Dikkenek ou OSS117 sont réussis -voire mythiques- , mais son jeu semble peu complémentaire avec celui des deux premiers cités.
Eh bien en fait, elle est là la nouveauté. Non, le cinéma français ne fait pas que du mélodrame, du cliché, avec des idées noires, de la psychologie, des situations à se pendre. Des « je vais bien ne t’en fais pas », « ne le dis à personne », et compagnie ( non pas qu’il s’agisse de mauvais films, mais enfin, le genre a été visité et revisité, par les Chabrol, Klapisch, ou autre ).
On entre dans une ère nouvelle donc, puisque le comique dans la cinéma français contemporain se limitait à des « conneries » ( il n’y a pas d’autre mot, désolé… ) signées Michaël Youn, ou des films grotesques au budget immense.
Cette fois, deux acteurs reconnus pour leurs rôles dans de très bon films se lancent dans du comique fin. « Il était temps », ai-je envie de dire! Si tout n’est pas parfait, il faut les remercier d’ouvrir cette voie-là. Le film est franchement drôle par moment, la cohabitation avec Damiens ( qui est égal à lui même, hilarant) se passe à merveille, et Duris excelle dans ce nouveau rôle de séducteur. Julie Ferrier est complètement dans le coup.
J’ai un peu de mal avec Vanessa Paradis, mais je n’irai jusqu’à dire qu’elle fait tâche…
Merci à Pascal Chaumeil donc, merci à Duris et Paradis, qui ont peut-être ouvert au cinéma comique français une nouvelle voie ( espérons-le!) en acceptant ce rôle, et surtout en faisant quelque chose de fin et pas grotesque.
Ne vous y méprenez pas, je ne vous parle pas de chef d’œuvre, mais si vous avez l’occasion d’aller le voir, vous passerez à coup sûr un bon moment, et sortirez de là détendus, le sourire au lèvres, et quelques répliques déjà cultes en tête.
Ce n’est pas Little Miss Sunshine, ça ne chatouille pas un Woody Allen, mais c’est nouveau, c’est frais, c’est français, et franchement marrant!
Bon film!
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4 commentaires:
Et qu'en est-il alors de "Hors de prix" par exemple ? C'était un film français aussi, une comédie également, avec deux acteurs "bankable" en guise de tête d'affiche. Et je ne pense pas qu'on puisse dire que c'était une "connerie" !!
Oh Gad Elmaleh au ciné....hum...
Dans le même genre, on avait aussi "Prête moi ta main", qui n'était pas non plus une superproduction, ni du Mickaël Youn.
oui et puis un air de famille et compagnie...
Mais c'est vrai, vraiment bien ce film.
Plein de fraîcheur !
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