29/04/2010
L'idée politique du mois 5: La Wallonie française
Non, chers amis, je ne suis pas devenu fou. La question pourrait se poser bientôt; La Belgique est au bord de l'implosion.
Vu de l'extérieur, on ne se rend pas bien compte de la crise que traverse ce royaume. Récemment, le gouvernement Leterme a démissionné. Les négociations ente flamands et wallons n'aboutissent pas, le compromis belge ne tient plus debout. Sur la forme, le problème concerne le statut d'un arrondissement, Bruxelles-Hal-Vilvorde, dont les flamands réclament la scission. Sur le fond, c'est en fait l'éclosion d'un désaccord qui couve depuis des années.
Ce qu'il faut savoir:
La Belgique est un Etat fédéral composé de communautés française ( wallons ), néerlandaise ( flamands ) et germanique ( minoritaire ). Parallèlement à cette situation culturelle, 3 régions ont une existence administrative: la Flandre, au Nord, la Wallonie, au Sud, et Bruxelles-Capitale, situé en zone flamande.
Comme je vous le disais, le mal est profond. Historiquement, jusque dans les années 50, les wallons dominaient l'industrie, avaient donc l'argent, et la culture avec eux. Les flamands, à force de labeur, ont renversé ce rapport de force économique, au point aujourd'hui de porter à bout de bras une population francophone vieillissante, ruinée, et surtout sans emploi. C'est là que prend naissance le mal belge. Les flamands, pour faire simple, en ont marre de payer pour leurs voisins wallons. Et pour ne rien arranger, ils sont très agacés par la toujours mainmise des francophones sur la culture, dont Bruxelles, même si elle a un statut bilingue, est le fleuron.
Ce qui peut arriver:
La question est maintenant de savoir ce qu'il va advenir du royaume de ce cher Albert II. Si un nouveau compromis n'est pas à exclure, il est également possible que la scission prenne forme. A l'heure où j'écris cet article, presque un flamand sur deux est prêt, selon les sondages, à voter pour un parti séparatiste. Dans ce cas, il y a fort à parier que la Flandre se rapprocherait des Pays Bas, et que la Wallonie s'accorderait avec une France dont elle est très proche culturellement. D'où le titre de mon article.
Ne vous enflammez-pas, aller boire des bières au Delirium sur le sol français, c'est pas pour demain. Ni pour après demain d'ailleurs; En cas de séparation, les bruxellois souhaiteraient majoritairement devenir... indépendants! Voyez-vous cela! Bruxelles-Capitale, un district autonome!
C'est peut-être la richesse de cette capitale, que ni flamands ni wallons ne voudront lâcher, qui motivera, une nouvelle fois, une entente entre les deux peuples.
Et si la Belgique devenait un éternel compromis?
V.
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