29/04/2010
L'idée politique du mois 5: La Wallonie française
Non, chers amis, je ne suis pas devenu fou. La question pourrait se poser bientôt; La Belgique est au bord de l'implosion.
Vu de l'extérieur, on ne se rend pas bien compte de la crise que traverse ce royaume. Récemment, le gouvernement Leterme a démissionné. Les négociations ente flamands et wallons n'aboutissent pas, le compromis belge ne tient plus debout. Sur la forme, le problème concerne le statut d'un arrondissement, Bruxelles-Hal-Vilvorde, dont les flamands réclament la scission. Sur le fond, c'est en fait l'éclosion d'un désaccord qui couve depuis des années.
Ce qu'il faut savoir:
La Belgique est un Etat fédéral composé de communautés française ( wallons ), néerlandaise ( flamands ) et germanique ( minoritaire ). Parallèlement à cette situation culturelle, 3 régions ont une existence administrative: la Flandre, au Nord, la Wallonie, au Sud, et Bruxelles-Capitale, situé en zone flamande.
Comme je vous le disais, le mal est profond. Historiquement, jusque dans les années 50, les wallons dominaient l'industrie, avaient donc l'argent, et la culture avec eux. Les flamands, à force de labeur, ont renversé ce rapport de force économique, au point aujourd'hui de porter à bout de bras une population francophone vieillissante, ruinée, et surtout sans emploi. C'est là que prend naissance le mal belge. Les flamands, pour faire simple, en ont marre de payer pour leurs voisins wallons. Et pour ne rien arranger, ils sont très agacés par la toujours mainmise des francophones sur la culture, dont Bruxelles, même si elle a un statut bilingue, est le fleuron.
Ce qui peut arriver:
La question est maintenant de savoir ce qu'il va advenir du royaume de ce cher Albert II. Si un nouveau compromis n'est pas à exclure, il est également possible que la scission prenne forme. A l'heure où j'écris cet article, presque un flamand sur deux est prêt, selon les sondages, à voter pour un parti séparatiste. Dans ce cas, il y a fort à parier que la Flandre se rapprocherait des Pays Bas, et que la Wallonie s'accorderait avec une France dont elle est très proche culturellement. D'où le titre de mon article.
Ne vous enflammez-pas, aller boire des bières au Delirium sur le sol français, c'est pas pour demain. Ni pour après demain d'ailleurs; En cas de séparation, les bruxellois souhaiteraient majoritairement devenir... indépendants! Voyez-vous cela! Bruxelles-Capitale, un district autonome!
C'est peut-être la richesse de cette capitale, que ni flamands ni wallons ne voudront lâcher, qui motivera, une nouvelle fois, une entente entre les deux peuples.
Et si la Belgique devenait un éternel compromis?
V.
28/04/2010
La capitale Irlandaise, ou une ville en technicolor
Après Londres, je tiens à vous faire partager des photos d'une autre capitale européenne que j'ai visitée ce week-end.
Ce qui m'a notamment frappée, c'est que cette ville est un véritable arc-en-ciel. J'ai donc décidé d'en faire un panorama dont la thématique est celle des couleurs qu'offrent les lieux, les paysages, le temps ainsi que les ambiances.
La première couleur notoire est celle des briques utilisées pour la construction de nombre de bâtiments, d'habitations. Ce rouge cuivre résonne dans toute la ville et réchauffe les murs, contrastant avec le ciel, bien souvent gris. Le gris du ciel qui se mêle au bleu ou le maquille, le gris des buildings, de la ville, du béton et de l'acier. Le gris des pierres de la cathédrale St Patrick. Puis ce bleu qui rayonne lorsqu'il gagne le combat, qui illumine tout aux alentours. Tout ce ciel bleu, ce verre qui le reflète. Et ce rose, de saison, sur ce vert qui le porte comme il porte la culture Irlandaise. Vert, couleur emblématique de la capitale, le vert du trèfle et des branches. Et le contraste ultime, en noir et blanc. Le blanc des murs, comme dans ce grand complexe qu'est le St Stephen's Green et son horloge monumentale. Le noir de la Liffey, de la nuit Irish, de la Guinness autre symbole. Et enfin, un dernier aperçu multicolore, pour le tourbillon qu'est cette ville. J'ai nommé : Dublin.
Ce qui m'a notamment frappée, c'est que cette ville est un véritable arc-en-ciel. J'ai donc décidé d'en faire un panorama dont la thématique est celle des couleurs qu'offrent les lieux, les paysages, le temps ainsi que les ambiances.
La première couleur notoire est celle des briques utilisées pour la construction de nombre de bâtiments, d'habitations. Ce rouge cuivre résonne dans toute la ville et réchauffe les murs, contrastant avec le ciel, bien souvent gris. Le gris du ciel qui se mêle au bleu ou le maquille, le gris des buildings, de la ville, du béton et de l'acier. Le gris des pierres de la cathédrale St Patrick. Puis ce bleu qui rayonne lorsqu'il gagne le combat, qui illumine tout aux alentours. Tout ce ciel bleu, ce verre qui le reflète. Et ce rose, de saison, sur ce vert qui le porte comme il porte la culture Irlandaise. Vert, couleur emblématique de la capitale, le vert du trèfle et des branches. Et le contraste ultime, en noir et blanc. Le blanc des murs, comme dans ce grand complexe qu'est le St Stephen's Green et son horloge monumentale. Le noir de la Liffey, de la nuit Irish, de la Guinness autre symbole. Et enfin, un dernier aperçu multicolore, pour le tourbillon qu'est cette ville. J'ai nommé : Dublin.
G.
(pardon pour la qualité des photos, qui est très médiocre sur mes diaporamas)
25/04/2010
L'aquabon, épisode 2
II
José vient de partir, et commence maintenant un long moment de solitude. Jusqu’à dix heures moins le quart, je ne verrai personne. C’est terrible de savoir à l’avance qu’il n’y aura pas de surprise. Je sais à quoi m’attendre; tout est réglé comme du papier à musique. Je sais qui arrive, je sais, à 5 minutes près, à quelle heure. Je sais ce que cette personne me dira aussi. A quoi bon se lever chaque matin si je connais précisément le contenu de ma journée? L’espoir sans doute, qu’un jour cela change.
Les gens de passage sont souvent étonnés de la bonne humeur qui règne à l’Aquabon. Ils ne doivent pas se rendre compte de la fraîcheur qu’ils amènent dans ma petite bulle. Ils sont rares. Souvent, des gens perdus dans le coin. Faut dire que Carnoules, c’est un village qui ne ressemble pas à grand-chose, étiré le long de la nationale reliant Nice à Toulon…Il parait qu’avant l’autoroute, il y avait plus d’animation. « Foutue technologie », disent certains vieux d’ici. « Tout ça, c’est pour créer des nouveaux impôts, avec les péages ».
Je vous disais donc, que je suis seul, pendant deux heures, tous les matins. Il y a quelques années, Madame Fornis me tenait compagnie. Avec son mari, ils avaient acheté un petit pavillon, à l’entrée du village. Lui travaillait au Luc, elle s‘occupait du foyer. Ils avaient choisi Carnoules car c’était moins cher, et que ça leur permettait ainsi d’avoir une maison, un jardin, un barbecue, bref, de quoi faire rêver presque n’importe qui. Un matin de février ( je me souviendrai toujours de ce jour-là, elle n‘était pas venue le lendemain matin, chose qui n‘arrive jamais.), Thierry, son mari, est décédé tragiquement dans un accident de moto, en se rendant au travail. On l’a retrouvé seul, dans le fossé, à 30 mètres de sa Yam. On n’a jamais vraiment su ce qu’il c’était passé. Y’avait-il eu une voiture, était-il tombé seul…?
Toujours est-il que le lendemain, un mercredi, Christine est venue. Je ne l’avais pas vue le matin, et ( bien sur, vous vous direz qu’il est facile d’affirmer cela après coup…) j’avais un mauvais pressentiment. Elle n’avait pas l’air abattue. Elle avait les yeux rouges, mais semblait réfléchir. Nous avons parlé, des heures. Elle a passé une très longue partie de la soirée, à boire des mauresques, et parler de tout, et de rien. Elle n’était pas triste. Non pas qu’elle n’aimait pas son mari, loin de là. Mais son esprit cherchait à comprendre. Nous avons envisagé toutes les possibilités.
Je pense que Christine n’avait pas encore réalisé vraiment que c’était fini, qu’il ne rentrerait jamais. Elle était face à une énigme. L’incompréhension était plus forte que le malheur. Durant les mois qui suivirent, après une semaine de mots gentils, de petites attentions, et de soutien, les carnoulais l’ont laissée livrée à elle-même. Alors Christine a continué à venir, tous les matins, me voir. A huit heures quinze du matin, pratiquement tous les jours à la même seconde, elle arrivait. Commençait alors une discussion longue. Haute. Très haute. Quelqu’un qui nous aurait surpris aurait cru à un débat philo d’ivrognes, tard le soir. Non, il était tôt le matin. Et on buvait du café. Beaucoup de café. Dans de petites tasses à expresso, nous y rajoutions, toujours, une dose de rhum. C’était fort, cela brulait au début, puis finalement, cela nous apaisait. Le café nous éveillait l’esprit, et le rhum nous déliait la langue. En quatre mois, je ne crois pas que nous nous soyons répétés une seule fois. Chaque matin, une discussion nouvelle arrivait sur le comptoir. Nous n’étions jamais à court d’idées. Le temps passait, et son mari ne reviendrait pas. L’argent lui manquait désormais. L’ennui la gagnait. Elle ne faisait rien. Une visite à l’Aquabon, entre huit heures quinze et onze heures, puis elle rentrait chez elle, et ne faisait rien. Elle pensait.
Mais penser, ma chère Christine, on n’a pas que peu le temps de le faire dans notre société. Il y a trop d’impératifs. Trop de choses nécessaires. Faut croire que réfléchir, ce n’est pas nécessaire. Non, c’est comme ça. Il faut vivre. On ne nous demande pas de comprendre pourquoi. Mais on doit le faire. Peut-être qu’après tout, on n’est pas là en tant qu’individu, mais que l’on a une vraie responsabilité, vis-à-vis de la société. Alors, on peut chercher, là où il y a encore un peu de place, à satisfaire nos vraies envies. Tous les jours, on se lèverait, avec pour seule motivation la perspective de ces petits moments, où l’on se consacrerait à nous, vraiment. D’ici là, il faut faire tourner la société. Il faut bosser, il ne faut pas mettre en danger les autres, il faut montrer à nos enfant la bonne voie, celle du labeur, et du respect du voisin. Il faut continuer à faire tourner la boite. Voilà ce qu’est le monde. Une entreprise immense, où chacun a ses responsabilités.
Si les gens prenaient le temps de penser, il y a fort à croire que la boite déposerait le bilan. Tout ça n’a que peu de sens. Je pense même que l’on se vit plus par habitude qu’autre chose. On ne se pose même plus la question de savoir pourquoi on fait ça, pourquoi on se conforme à cette vie imposée.
Certains réfléchissent. J’ai envie de croire qu’ils sont nombreux. Très nombreux. Mais ils gardent leurs réflexions pour eux, et ont l’impression d’être isolés, se sentent presque coupables d’imaginer tout ça, et d’avoir envie d’autre chose. Alors, ils achètent une maison dans un lotissement, et pourront faire leurs barbecues l’été. Inviter leurs voisins, faire semblant d’être libres. Parler des radars abusifs, de la fin des valeurs, etc. Mais le lundi matin, ils retourneront au boulot, en ne dépassant pas 130, en passant à 80 dans le village, « parce que y’a pas de panneau, donc les flics ne peuvent rien dire » et ne sauront toujours pas pourquoi ils sont là. On passe notre temps à faire semblant.
Christine, c’est pour ça que je l’aimais. Parce que tous les matins, on ne faisait pas semblant.
Seulement voilà, au bout de quatre mois, elle a disparu. Elle devait retrouver un boulot, elle me disait qu’il lui faudrait partir, retourner en ville, et reprendre une vie « normale » ( je vous épargnerai une paragraphe sur cette expression, les guillemets suffiront à comprendre mon avis…). Puis un jour, elle n’est pas venue. La rumeur a pris forme. Un soir, je suis passé chez elle. Elle n’était plus là. N’avait laissé aucune trace. Pas un mot, pas un numéro, pas une adresse. Rien. Elle était partie, tout simplement. Nous avions parlé tous les matins durant des heures depuis deux ans. Et du jour au lendemain, c’est comme si tout ça n’avait jamais existé. Ma meilleure amie était redevenue une inconnue. Un grand vide occupe désormais mes matinées. Mais je ne lui en veux pas. Elle a été au bout de ses convictions. Elle ne s’est pas conformée à la bienséance conventionnelle. Elle n’a pas fait d’au revoir formel. Elle devait partir, alors elle l’a fait. Point. Et moi, je ne bois plus de rhum dans mon café.
23/04/2010
La touche du disquaire 2: Cypress Hill
Le retour!!! Eh oui, après 6 longues années, Cypress revient, avec Rise Up.
Écouté par des adeptes de styles musicaux bien différents, les rappeurs de la West Coast se sont crée un vraie identité, et ont marqué une génération...Mais oui, vous aussi, vous connaissez!!!
Pour ceux qui ont la mémoire courte, Cypress c'est ça:
Ça ne vous dit rien?? Ça non plus??:
Voilà, si vous ne connaissiez vraiment pas, désormais, vous êtes fans!!
En ce qui concerne le dernier opus, pas de chamboulement, ça reste du grand classique, B-real ne vieillit pas ( du moins pas sa voix ) et c'est toujours du bonheur à entendre!! Le hip hop ( le vrai!!!!! ) risque d'être de sortie, de nouveau, cet été!
A écouter sans modération sur www.deezer.fr !!
enjoy guys!
Écouté par des adeptes de styles musicaux bien différents, les rappeurs de la West Coast se sont crée un vraie identité, et ont marqué une génération...Mais oui, vous aussi, vous connaissez!!!
Pour ceux qui ont la mémoire courte, Cypress c'est ça:
Ça ne vous dit rien?? Ça non plus??:
Voilà, si vous ne connaissiez vraiment pas, désormais, vous êtes fans!!
En ce qui concerne le dernier opus, pas de chamboulement, ça reste du grand classique, B-real ne vieillit pas ( du moins pas sa voix ) et c'est toujours du bonheur à entendre!! Le hip hop ( le vrai!!!!! ) risque d'être de sortie, de nouveau, cet été!
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21/04/2010
"Soudain, la terre est redevenue immense"
L’éruption récente en Islande a fait, et fait toujours, beaucoup parler. Si moi-même j’ai vécu « l’ENFER de l’avion annulé » dimanche matin ( on vous racontera sous peu cet ENFER ), je préfère ouvrir un peu le débat sur ce qu’on entend à droite et à gauche ( rien de politique là-dedans! ).
La grande majorité, tel Jean d’Ormesson, observe que la nature envoie là un avertissement sans frais ( puisque sans victime ). Que l’homme est rappelé à l’ordre; oui, nous sommes bien peu face aux phénomènes naturels, nos technologies ont des limites, qui semblent bien insurmontables.
Cette éruption est peut-être l’occasion de redescendre un peu de notre piédestal. De cesser de croire que tout nous est possible. A l’heure où l’écologie pointe le bout de son nez, il est une bonne chose de démontrer à tout le monde que la nature est plus forte. Que non, on ne s’en sortira pas miraculeusement grâce à une invention géniale. Si nous nous attaquons à notre planète, nous irons dans le mur.
Je suis persuadé que beaucoup pensaient encore à un miracle technologique.
La deuxième chose que je noterais, et c’est là bien plus grave à mes yeux, je l’exposerai par un simple parallèle.
Depuis jeudi, des milliers d’avions n’ont pas décollé. Des milliers de personnes sont restés coincés loin de chez eux. Un simple petit volcan ( oui, il est vraiment petit ) avait frappé.
Tous les médias ne parlent presque que de ça, parce que les victimes, si on peut les appeler ainsi, c’est nous. Nous, les européens.
Mercredi, 2 000 personnes sont décédées en Chine. 12 000 sont blessées. On n’en parle déjà presque plus. On ne parle plus d’Haïti non plus. On ne s’en souviendra bientôt plus.
Qui se rappelle le tremblement de terre du Sichuan de 2008?
Bah, personne. Une broutille, 70 000 morts. 18 000 disparus. 374 000 blessés.
Vous l’aurez compris, la seconde de mes observations, c’est que la mondialisation économique n’altère en rien le nombrilisme terrifiant qui caractérise visiblement l’homme.
Je la trouve bien triste cette mondialisation-là.
Enfin, on peut-être beaucoup plus enjoué, et dire tout simplement: ce qu’a fait l’homme est incroyable.
Cette éruption et ces avions bloqués nous ont fait réaliser tous les échanges quotidiens, la complexité de notre organisation, la rapidité de nos déplacements.
L’incroyable chemin parcouru en moins d’un siècle.
Des milliers d’avions décollent chaque jour, des millions de personnes se déplacent, voyagent, travaillent à l’étranger, sont plus vite à Londres qu’ils ne seraient à 300 km de chez eux.
C’est incroyable, ce que les Hommes ont su construire.
Ca, cela donne envie de croire en l’avenir, de croire en nos semblables. Oh oui, nous sommes forts, très forts.
Ou pas.
V.
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19/04/2010
L'aquabon, épisode 1
Bonsoir à tous! Voilà une nouvelle rubrique, qui reviendra en plusieurs épisodes! Il s'agit d'un -modeste- roman écrit pas mes soins.
Surtout, commentez, dites-moi ce qui ne va pas, ce qui est mieux; je ne prétends certainement pas faire quelque chose de parfait!
Le roman avancera petit à petit, au fur et à mesure des publications!!J'éspère que vous serez relativement nombreux à le lire!
A bientot!
Section I
I
Il fait froid, en ce matin de mars. Je vais encore être forcé d’allumer ce foutu bain d’huile. Quelle ruine cet hiver glacial! Mes factures d’électricité ont doublé, et pas un client de plus n’a pointé le bout de son nez… C’est décidé, dès que l’occasion se présente, je le vends, ce bar. Ma femme vous dirait que je répète ça tous les mardis matins de toutes les semaines, de tous les mois, depuis vingt ans. Ce n’est pas vrai, j’y ai songé par le passé, certes. Mais c’est définitif cette fois ; à presque cinquante ans, il est temps de passer le relais.
Si je gagnais bien ma vie, passe encore. Les gens s’imaginent que je suis Crésus. Cela fait longtemps que je que je me serais carapaté de ce bled de fous, si j’avais trempé mes mains dans le Pactole. Seulement voilà, depuis deux décennies, je me lève 6 jours sur 7 à 6h du matin, et je ne rentre pas chez moi avant 20h30. Sans compter les jours de match, où je ne vois mon oreiller avant minuit. Tout ça pour vivoter, et partir un été sur deux avec ma Suzanne, dans un camping au bord de l’eau. La voilà, la belle vie du Crésus carnoulais.
« Salut Manu! »
« Ah, tu es là! Je te fais ton grand crème »
Je ne l’avais pas vu arriver, José. C’est un habitué de l’Aquabon. Que dis-je, un pilier. Enfin, un pilier de café hein, pas un pilier de comptoir tel qu’on l’entend. Je ne le vois que le matin. Tous les matins à vrai dire. Il vient boire son grand crème, avant d’aller bosser.
C’est peut-être ce que je préfère dans la journée; cinq minutes avec lui. On ne parle presque pas. Jamais pour se dire des banalités en tout cas. Après tout, pourquoi devrait-on parler si l’on n’a rien à se dire? Les gens ont tellement peur du silence… Peut-être parce qu’il est souvent plus révélateur que des mots? Moi, je lui fais confiance, au silence. Il ne peut mentir, lui. On en fait ce que l’on veut. On l’interprète à sa guise: on en fait un oui ou un non, un peut-être, si l’envie nous prend. On en fait un consentement, même s’il ressemble à un refus. On ne doute pas de la franchise qui le motive, puisqu’il n’a pas de conséquence bien définie. On peut y entendre ce que l’on veut. C’est plaisant. Déroutant, mais jouissif une fois la surprise consommée.
Notre relation, à José et moi, est ainsi. Pure, parfaite. Faite de silences, mais pas de non-dits. Jamais, pour ma part, je n’ai ressenti de manque. Il a toujours su cerner mes problèmes, et il a eu les mots justes. Je pense qu’il ne nierait pas la réciproque. Peut-être parce que l’on se connait depuis longtemps aussi…
Enfin, toujours est-il que je l’aime, ce grand crème silencieux. Je ne m’en lasse pas.
A bientot pour la suite,
V.
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14/04/2010
Culture Confiture 4: trier sur le volet
Vous connaitrez bientôt les soirées de G&V, le champagne, les petits fours, la musique, et, surtout, les invités « triés sur le volet » qui vont avec.
On vous triera sur le volet, oui.
Non, ne croyez pas que l’on fera un choix rapide basé sur le hasard et l’apparence… Non, trier sur le volet, cela signifie « choisir avec soin ». Méticuleusement donc.
La question nous taraude, G. et moi, depuis un bon moment : d’où vient donc cette expression ? Après une longue semaine de mutisme, une belle opportunité de relancer notre « culture confiture » s’offre à nous !
Tout d’abord, les volets de nos fenêtres n’ont pas de lien avec cette expression. Certains expliqueront « trier sur le volet » en évoquant les volets /étals des boutiques dans les anciens marchés ( des panneaux s’ouvrant à l’horizontale, servant à la fois à fermer le stand, et à présenter les articles).
Il semble, et la littérature le confirme, que cette expression vienne en fait du volet Moyenâgeux, aujourd’hui appelé « tamis ».
Plus tard, à partir de 1400, le mot désigne une assiette de bois où les femmes ( ben oui, Fadela Amara n’avait pas encore commencé la révolution féministe- ahaha -! ) triaient les petits pois et les fèves, patiemment, et METICULEUSEMENT ( !!! ).
C’est là que de grand auteurs interviennent, et créent en quelque sorte l’expression ;
Montaigne : "Cette complexion délicate me rend délicat à la pratique des hommes : il me faut trier sur le volet." et avant lui Rabelais : "Les élus choisis et triés comme beaux pois sur le volet." façonnent une expression devenue courante !!
Voilà, vous aurez un truc à dire samedi soir !
A bientôt !!
V.
06/04/2010
La recette de la semaine 3 : les cookies
Cette semaine, recette de G. : des cookies très simples à réaliser. Je suis partie de plusieurs recettes, pour fabriquer la mienne, et je vais vous en faire partager tous les détails.
Ces cookies sont aux pépites de chocolat et aux brisures de noisette. On pourra cependant changer à sa guise.
Temps de préparation : environ 15 minutes
Temps de cuisson : 10 minutes à 180°c
Recette pour 25 petits cookies environ
Liste des courses :
- 1 oeuf
- 115 g de sucre (blanc ou roux, ou les deux)
- 115 g de beurre
- 1 cuillère à café d’extrait de vanille OU 1 sachet de sucre vanillé
- 175 g de farine
- 1/2 cuillère à café de levure
- 150 g de pépites de chocolat / noisettes / noix de coco râpée / nougatine ...
- Avant toute chose, préchauffer le four à 180°c.
- Mettre l'oeuf en premier dans un grand bol ( ça évite de gaspiller tout le reste si l'oeuf n'est pas bon, et c'est plus facile pour récupérer un éventuel bout de coquille)
- Ajouter le sucre et fouetter vivement et longtemps
- Ajouter le beurre mou (sorti du frigo à l'avance ou passé quelques secondes au micro-ondes)
- Fouetter toujours ( la texture doit être souple, sans qu'il y ait des petits morceaux de beurre, mais sans que ça ne soit liquide)
- Ajouter l'extrait de vanille ou le sucre vanillé
- Incorporer la farine et la levure au mélange
- Quand ça devient trop dur avec le fouet, ou trop collant, on passe à la cuillère en bois
- Vient ensuite "l'assaisonnement".
- J'ai choisi des pépites toutes prêtes, mais avec du chocolat concassé c'est pas mal aussi, surtout quand on tombe sur un gros morceau.
- Puis les noisettes, entières, que j'ai brisées (avec un verre à fond épais, à défaut d'un rouleau à pâtisserie ), pour donner du croquant aux cookies.
L'aspect final de l'appareil :
On forme alors des petits paquets de pâte, qu'on installe en quinconce sur une plaque de four recouverte de papier cuisson (pas besoin de beurrer, et on comprend pourquoi...)
On ne serre pas trop, les cookies s'étalent puis gonflent à la cuisson
C'est cuit quand les bords des cookies commencent à brunir. Plus les cookies sont cuits, plus ils sont croquants. Plus ils sont blancs et épais, plus le coeur est moelleux...
Si on en a la patience, on les laisse refroidir sur une grille. Sinon, c'est excellent tiède !
Bonne dégustation.
G.
04/04/2010
La critique ciné de la semaine 3: L'arnacœur
J’ai profité d’une soirée enneigée ( eh oui, c’est semaine ski!) pour aller voir un film dont on parle beaucoup: l’arnacœur.
Le casting est surprenant, déjà, avec le retour de Vanessa Paradis, un Romain Duris qui se jette dans l’inconnu. A leurs côtés, François Damiens parait être une farce; non pas que je ne l’aime pas hein, loin de là, ses caméras cachés, ses rôles dans Dikkenek ou OSS117 sont réussis -voire mythiques- , mais son jeu semble peu complémentaire avec celui des deux premiers cités.
Eh bien en fait, elle est là la nouveauté. Non, le cinéma français ne fait pas que du mélodrame, du cliché, avec des idées noires, de la psychologie, des situations à se pendre. Des « je vais bien ne t’en fais pas », « ne le dis à personne », et compagnie ( non pas qu’il s’agisse de mauvais films, mais enfin, le genre a été visité et revisité, par les Chabrol, Klapisch, ou autre ).
On entre dans une ère nouvelle donc, puisque le comique dans la cinéma français contemporain se limitait à des « conneries » ( il n’y a pas d’autre mot, désolé… ) signées Michaël Youn, ou des films grotesques au budget immense.
Cette fois, deux acteurs reconnus pour leurs rôles dans de très bon films se lancent dans du comique fin. « Il était temps », ai-je envie de dire! Si tout n’est pas parfait, il faut les remercier d’ouvrir cette voie-là. Le film est franchement drôle par moment, la cohabitation avec Damiens ( qui est égal à lui même, hilarant) se passe à merveille, et Duris excelle dans ce nouveau rôle de séducteur. Julie Ferrier est complètement dans le coup.
J’ai un peu de mal avec Vanessa Paradis, mais je n’irai jusqu’à dire qu’elle fait tâche…
Merci à Pascal Chaumeil donc, merci à Duris et Paradis, qui ont peut-être ouvert au cinéma comique français une nouvelle voie ( espérons-le!) en acceptant ce rôle, et surtout en faisant quelque chose de fin et pas grotesque.
Ne vous y méprenez pas, je ne vous parle pas de chef d’œuvre, mais si vous avez l’occasion d’aller le voir, vous passerez à coup sûr un bon moment, et sortirez de là détendus, le sourire au lèvres, et quelques répliques déjà cultes en tête.
Ce n’est pas Little Miss Sunshine, ça ne chatouille pas un Woody Allen, mais c’est nouveau, c’est frais, c’est français, et franchement marrant!
Bon film!
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01/04/2010
Un site qu'on aime 2: tenbyten
Voilà un site d'info bien original! Une manière sympa de découvrir les news du monde entier, à condition de parler anglais. Il s'agit d'une sélection d'articles, représentés par une photo 10x10.
L'intérêt, c'est de se laisser porter, et de découvrir une nouvelle qu'on n'aurait sans doute pas été chercher.
C'est très souvent mis à jour, très international, très varié.
Un site sympa, où perdre son temps devient utile et intéressant!
V.
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